La tombe d’Amenouahsou (TT 111)
Amenouahsou, comme son père Samout, appartenait à une famille de fonctionnaires royaux, d’origine thébaine. Si Samout, avait mis ses talents de dessinateur ou de graveur au service du temple d’Amon-Rê de Karnak, il fut, de surcroît, l’un des scribes-décorateurs du Ramesseum, où son activité semble avoir été, pour le moins, celle d’inscrire, voire de sculpter les cartouches du vénérable pharaon en divers endroits de son mémorial. Amenouahsou, pour sa part, paraît avoir été encore plus présent dans le temple de Ramsès II, puisque sa charge de scribe des archives divines et de scribe de la Maison de Vie, souligne suffisamment le rôle qu’il avait à tenir dans l’école installée à l’intérieur de son enceinte. Sa propre éducation, qui en fit un sculpteur distingué, devait l’autoriser à enseigner les rudiments de l’art de la gravure et de la sculpture, puis à former les meilleures des jeunes recrues, comme d’autres maîtres avaient pour tache de faire connaître et apprécier à leurs élèves, les grandes oeuvres de la littérature. C’est sans doute sous sa responsabilité qu’avaient dû être initiés à ce beau métier d’artisan royal, certains de ses fils et petits-fils. Les recherches menées au Ramesseum ont permis de localiser une institution d’enseignement dans le secteur sud-est du complexe économico-administratif : c’est incontestablement dans ce lieu qu’Amenouahsou et ses descendants ont dû enseigner sous le règne de leur illustre souverain et même encore plus tard.
Christian Leblanc