Le sanctuaire principal et les chapelles adjacentes

Dans cette image, vue vers l’ouest de la partie centrale du sanctuaire du Ramesseum, on reconnaît, au premier plan, la porte d’accès à la salle dite des litanies ainsi que deux des colonnes encore en place dans la partie nord de la salle. Au second plan, l’emplacement du sanctuaire proprement dit est aisément reconnaissable grâce aux cavités, creusées dans le gebel et destinées à accueillir les fondations des piliers qui soutenaient le plafond ; une troisième petite salle hypostyle prenait place entre la salle des litanies et le sanctuaire.
Une terrasse aménagée à la troisième Période Intermédiaire derrière le monument, sur la voie dallée qui desservait les annexes du temple, construites en briques de terre crues, domine l’ensemble des tranchées de fondation.
Enfin à l’arrière-plan, figure les constructions, aujourd’hui détruites, du village de Cheikh Abd el-Gournah avec en toile de fond la Montagne thébaine.
 © Guy Lecuyot

Emplacement du sanctuaire.
© Guy Lecuyot

Après avoir franchi la « salle des litanies », le vaste espace vide que l’on découvre, correspondait à la partie la plus sacrée du temple. Au premier plan, se dessinent les fondations d’une troisième salle hypostyle à huit colonnes, donnant accès au sanctuaire axial pourvu de quatre piliers. De part et d’autre, un ensemble de chapelles abritait les divinités résidentes dans le «  temple de millions d’années »  de Ramsès II. Des statues divines fragmentaires, en terre cuite ont été découvertes lors de l’exploration de ce secteur.

Du côté nord, prenait place un complexe solaire, dont ne subsistent que les fondations des piliers et quelques vestiges du dallage en pierre.  À l’opposé, au sud, l’espace rectangulaire était consacré au monde inférieur.

Vue vers l’ouest de la zone du sanctuaire du Ramesseum aujourd’hui disparu et dont ne subsistent que les tranchées des fondations. Au premier plan se trouvait la troisième petite salle hypostyle qui précédait le sanctuaire proprement dit. À l’arrière-plan se trouvent les constructions en briques crues des annexes et, en toile de fond, la Montagne thébaine. © Guy Lecuyot

Tranchées de fondation du sanctuaire.
© Guy Lecuyot

Bien que la zone ait été explorée par le passé, par R. Lepsius, J.-E. Quibell et U. Hölscher, l’étude de ce secteur a été reprise par la MAFTO, entre 1997 et 2002. Seules les tranchées de fondation creusées dans le conglomérat, au fond desquelles subsistent quelques blocs de calcaire, permettent de restituer le plan de l’édifice. Les pierres d’angles, encore in situ, recouvrent les cavités qui contenaient à l’origine des dépôts de fondation. Sur la face inférieure de ces blocs en grès, figurent les cartouches de Ramsès II dont la titulature atteste que le temple fut mis en chantier avant la fin de l’an 2 du règne.

À la Troisième Période Intermédiaire, treize puits funéraires ont été creusés dans le sol de certaines chapelles. Chacun d’eux donne accès à un ou deux caveaux. À partir de la fin de l’époque dynastique et pendant l’époque romano-byzantine le temple a été démantelé et servit de carrière.

Guy Lecuyot

Bibliographie

  • G. Lecuyot, « Le sanctuaire du Ramesseum. Campagnes de fouilles 1997-1999″, Memnonia XI, Le Caire 2000, pp. 117-130 et pl. XVIII-XXV.
  • G. Lecuyot, « Statues en terre cuite retrouvées dans le secteur du sanctuaire du Ramesseum », Memnonia XII/XIII, Le Caire 2002, pp. 123-140 et pl. XIV-XVII.
  • G. Lecuyot, « Le sanctuaire du Ramesseum. Campagnes de fouilles 2000-2002″, Memnonia XIV, 2003, pp. 93-115 et pl. XI-XX.