Les relevés iconographiques et épigraphiques
Les relevés iconographiques et épigraphiques progressent à un rythme soutenu au fur et à mesure des missions. Aujourd’hui, la «salle des litanies», la «salle des barques», une grande partie des compositions qui ornent les parois de la salle hypostyle principale (théories princières, séquences du couronnement royal, bataille de Dapour) et de la deuxième cour (fêtes de Min, bataille de Qadech) ont fait l’objet de levés sur film plastique, mis au net ensuite à Paris. Une partie des éléments de l’architecture a été également traitée, notamment les vignettes des colonnes (scènes d’offrandes), et les textes des architraves des salles ci-dessus mentionnées. Les graffiti coptes (inscriptions et motifs divers) et ceux de visiteurs des siècles passés ont été enregistrés et dessinés. De nombreuses observations ont pu être faites au cours de ces relevés, concernant, en particulier, la mise en place du décor, les techniques stylistiques utilisées, les ajouts, les repentirs et les martelages.
Une étude comparative a pu être effectuée à partir des relevés établis par nos prédécesseurs (notamment Champollion, Lepsius, CEDAE) faisant apparaître parfois de sensibles différences. De surcroît, ce travail a été à l’origine, notamment pour les dernières salles du temple, d’un important questionnement sur une possible mise en oeuvre de ce mémorial, avant même le règne de Ramsès II. Les constatations qui ont pu être faites, lors du relevé graphique de la porte séparant la salle des litanies de la salle des barques, suggère un style bien différent de celui du règne de Ramsès II et pose le problème de l’antériorité d’une partie du temple, ou du remploi massif d’éléments architecturaux plus anciens lors de sa construction.