La valorisation des recherches et du site
Depuis déjà un certain nombre d’années, la valorisation de nos travaux est tangible. Au Ramesseum, les différents secteurs fouillés, ont été restaurés et réhabilités (cuisines et boulangeries, intendance, école ou « maison de vie »). D’autres espaces ont été restructurés, en particulier dans le temple proprement dit (deuxième cour). Certains monuments en perdition ont été restaurés et mis en valeur (statue et tête de Ramsès II dans la deuxième cour ; frise de babouins placée sur une corniche à gorge, dans la première cour). Plus récemment encore, un effort particulier a été entrepris sur la voie processionnelle nord, avec la recomposition d’une statue de chacal , travail effectué selon la technique de la mise au point (avec intégration de fragments antiques). Un nouvel accès au temple a remplacé l’entrée anarchique qui existait jusque-là. Il permet désormais de commencer la visite des lieux par la première cour et propose ainsi un parcours plus logique aux visiteurs. Seize panneaux trilingues (français/anglais/arabe), illustrés de photos, de restitutions et de dessins, ont été préparés par les membres de la MAFTO et fabriqués par une société française, en vue de présenter sur le site une signalétique adaptée aux différents secteurs. Ces panneaux seront installés dès la prochaine mission (2010-2011). Ce souci de valorisation prend également en considération les abords immédiats du Ramesseum et, d’une manière plus générale, l’ensemble des sites de Thèbes-Ouest. C’est la raison pour laquelle, un travail de cartographie archéologique (SIG à l’échelle de la rive occidentale), où sont recensés, documentés et positionnés tous les monuments, est en cours d’élaboration. Cette carte, alimentée par de multiples données, doit aussi servir au Conseil Suprême des Antiquités, dans ses choix à venir pour l’aménagement patrimonial. C’est également dans cette perspective qu’a été préparé un projet de complexe muséal et d’information (G. Lecuyot, A.-B Pimpaud), qui doit être soumis aux autorités du CSA. Ce bâtiment, dont l’implantation est prévue à proximité de la Maison Carter, serait à la fois un pôle d’attraction pour les visiteurs et les chercheurs et devrait permettre, par ses composantes, d’étendre les ressources culturelles que présentait jusque-là cette rive.