Constat d’état et causes d’altération
Le travail sur l’architecture en terre a commencé par un examen visuel approfondi de la maçonnerie et des enduits, suite auquel nous avons établi un diagnostic sur l’état de conservation. Nous avons identifié les altérations ainsi que les interventions anciennes. Ces informations ont été reportées sur des documents cartographiques. À partir de là, a commencé une réflexion sur les causes de dégradation.
Le plan ci-dessous représente les principales altérations de chaque élément architectonique:
- des murs : perte d’adobes sur la crête, cavités et fissures dans les murs ;
- de la couverture : trous dans la voûte ;
- des revêtements : perte, détachement et érosion de l’enduit, perte de l’enduit de surface.
Plusieurs causes d’altération ont pu être identifiées, parmi lesquelles les facteurs climatiques forment la plus importante. Bien que le monument soit situé dans une région aride, depuis l’Antiquité des phénomènes climatiques exceptionnels ont été enregistrés, telles que des pluies torrentielles. Le vent et les écarts thermiques entre le jour et la nuit sont aussi des facteurs d’altération non négligeables.
Parmi les causes biologiques nous pouvons citer les nids et terriers creusés par les animaux (chiens, renards, oiseaux, etc.), la perte de matériaux constitutifs (paille mangée par les insectes) et les résidus animaux (déjections, nids d’insectes, etc.).
L’homme, quant à lui, est à l’origine des modifications qu’a subies le temple. Ces réutilisations ont provoqué des pertes et des altérations, comme les tâches rougeâtres sur les enduits, produites par le feu. Aujourd’hui, les vibrations des véhicules qui passent sur la route derrière le temple sont aussi une source de dégradation.