“D’Alexandrie à Philae, dans le sillage de Dominique Vivant Denon”.
“D’Alexandrie à Philae, dans le sillage de Dominique Vivant Denon (la redécouverte d’une Egypte oubliée)” par Christian Leblanc
*Musée du Vin, Paris, le 25 mars 2012.
*Association France-Egypte Côte d’Azur, Cannes, le 14 avril 2012.
L’abondante littérature, les expositions ou encore les essais biographiques qui, depuis sa mort survenue en 1825, tentent de cerner la vie et l’oeuvre de Dominique Vivant Denon, montrent que l’homme et l’artiste furent loin de laisser indifférents ses contemporains et ceux qui, aujourd’hui encore, historiens, érudits ou littéraires, essaient de décrypter ce personnage aux multiples facettes, dont la notoriété ou la célébrité sont intimement associées à l’Expédition d’Égypte. Car même si, avant cette grande et tumultueuse aventure à laquelle lui demande de participer Bonaparte, Dominique Vivant Denon était bien connu des milieux politiques et artistiques de son temps, il n’en demeure pas moins que c’est surtout à la Campagne d’Orient, puis au récit et au riche portefeuille contenant quelque trois cents dessins, plans et vues générales qu’il va rapporter en France, dès août 1799, que l’auteur de Point de lendemain, devra une grande partie de sa gloire ante mortem et posthume.
Dès son arrivée en Égypte, il va parcourir la vallée en tous sens et remonter le fleuve dans le sillage des troupes de Desaix, jusqu’à Philae. Découvreur du zodiaque de Denderah, il sera également le premier de cette extraordinaire épopée, à relever les vestiges monumentaux de l’Égypte pharaonique. Du 6 juillet 1798 au 23 août 1799, date de son retour en France, Denon aura recueilli une moisson inestimable de notes et de dessins qu’il va publier sans tarder, en avant première de la célèbre Description de l’Egypte. Son Voyage dans la Basse et la Haute Égypte pendant les campagnes du général Bonaparte, édité en 1802 et réédité à plusieurs reprises, reste aujourd’hui encore un ouvrage de référence tant pour les spécialistes que pour les amateurs éclairés. La présente conférence se propose de retracer le « voyage du voyage » de celui qui, peu de temps après avoir regagné Paris, fut nommé à la tête du Musée Central des Arts, le futur Musée du Louvre.